Si on parlait de… lectures pour enfants

©La tête dans les livres
©La tête dans les livres

Me revoilà pour une réponse à un rendez-vous organisé le dimanche toutes les deux semaines par La tête dans les livres. Pour cette première expérience je suis (sans surprise) en retard, mais je ne pouvais pas laisser passer un thème comme celui-là :

Les livres pour enfant

Comme certains le savent, je travaille (oui bon, je suis en stage…) actuellement dans une maison d’édition jeunesse. Et quand je dis « jeunesse », je ne parle pas de romans jeunesse, mais je parle de livres pour enfants de moins de 8 ans. Cette maison édite donc aussi bien des contes, des livres sonores, des beaux-albums, des imagiers, des coloriages et d’autres activités en tous genres.

Ma Super Grand-mère, de Marie-Elise Masson
Ma Super Grand-mère, de Marie-Elise Masson

Vous comprenez pourquoi je ne pouvais pas laisser passer ce thème sans y mettre mon grain de sel ? Je travaille littéralement entourée de ces livres-objets tous plus mignons les uns que les autres. Et pourtant, je ne fais pas partie de ceux qui dénichent et éditent ces petites merveilles que les parents lisent à leurs enfants. Oui, je parle de petites merveilles, parce que dans ce secteur, on innove et on regorge de créativité pour rendre les livres plus beaux, plus attractifs, à coup de fer à doré, de découpes laser, d’embossage à creux et de tellement d’autres subtilités de fabrication que je suis bien incapable de reconnaître.

Tenez, une anecdote : la semaine dernière nous étions en réunion quand l’une des éditrices nous dit avoir reçu l’exemplaire d’avance de Peau d’âne, illustré par Hélène Druvert (qui avait aussi illustré le magnifique Paris s’envole), une magnifique reprise du célèbre conte en découpes laser. Elle nous l’a apporté, et le résultat est tout simplement bluffant : un livre avec une très jolie couverture, mais surtout un objet fascinant dont les pages sont découpées au laser pour former de merveilleux personnages. C’est magnifique.

Intérieurs de Paris s'envole, d'Hélène Druvert
Intérieurs de Paris s’envole, d’Hélène Druvert

Quand nous étions petites, mes sœurs et moi, nos parents ne fuyaient jamais pour nous lire une histoire. Le conte du soir, c’était sacré. Mes parents aiment beaucoup lire, et ma sœur jumelle et moi adorions les écouter. Plus tard, avec la naissance de mes petites sœurs, nous nous incrustions à l’heure du coucher pour écouter, même à 6 ou 7 ans, les histoires de Martine, Tchoupi, Petit Ours Brun et autres héros de notre enfance.

Depuis, les univers ont évolués, certains personnages ont disparu pour laisser place à d’autres Mini-Loup, Bébé Koala et leurs amis en tous genres. Les histoires se sont renouvelées aussi : je n’ai jamais vu un tel vivier de créativité que dans le livre pour enfant. Que ce soit au niveau des illustrations, qui sont d’une beauté et d’une diversité impressionnantes, ou des histoires, fraîches , actuelles ou mille fois renouvelées, c’est un régal même pour l’adulte que je suis. D’autant plus que je trouve parfois de petites pépites  modernes et qui reflètent un vrai changement dans les mentalités. Je suis une grande idéaliste, je sais que les enfants répètent les idées de leurs parents, et je sais qu’encore trop de jouets reflètent cette distinction fille/garçon qui n’a plus lieu d’être et qui enferme les petites filles dans un rôle de princesse qui attend que le monde tourne sans elle. Je sais que ce qui se passe à cet âge a un impact à terme sur nos comportements, nos ambitions, nos choix de carrière et nos prétentions salariales.

Alors quand je découvre des albums qui remettent en cause tout ça, et qui nous racontent que Maman et Papa se sont rencontrés quand Maman est allée délivrer Papa d’un méchant dragon, honnêtement je saute de joie.

Moi, je sais tout sur les mamans, de Nathalie Delabarre et Aurélie Blanz
Moi, je sais tout sur les mamans, de Nathalie Delabarre et Aurélie Blanz

Pour conclure, s’il y a bien une chose que je peux dire sur les livres pour enfants, c’est que ce n’est pas près de s’essouffler, et que dans dix ans j’aurais toujours des tonnes de choses à lire à mes (futurs) enfants !

4 réflexions sur “Si on parlait de… lectures pour enfants

  1. Oh wow, je ne connaissais pas les livres en découpe laser, mais celui que tu montres est magnifique! Mais est-ce que c’est vraiment pour les enfants? Ce n’est pas un peu trop beau? En tout cas, ça doit être super intéressant de travailler dans un tel environnement! Merci beaucoup pour ton témoignage et cette vue côté éditeur 🙂

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    1. C’est pour les plus grands oui, disons entre 6 et 9 ans… Normalement ils savent prendre soin d’un livre à cet âge ! Oui c’est super intéressant, et juste tellement mignon quand les exemplaires presse arrivent et qu’on s’arrête une demi-heure pour lire les nouveautés ^^ Merci à toi, pour ce rendez-vous et ton commentaire 😀

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